Alors que dans les centres-villes, on transforme des bureaux en logements ou on surélève des bâtiments pour limiter l’impact carbone de la construction, dans les banlieues, on continue à détruire les grands ensembles. Vingt ans après sa création, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) peut se targuer d’un lourd bilan : 175 000 logements détruits pour 223 000 reconstruits. Cette entreprise d’effacement de l’histoire de la reconstruction et du patrimoine social moderne, menée au nom de la mixité par la diversification de l’habitat et du changement d’image des quartiers, atteint aujourd’hui ses limites tant sociales, qu’économiques et environnementales.
En a-t-on fini pour autant ? De nombreux logements sont encore menacés de disparition. Les récentes mobilisations des habitants de ces quartiers en sursis, soutenues par des professionnels – architectes, urbanistes, spécialistes du patrimoine… – incitent au contraire à en reconnaître la valeur. Le temps serait-il enfin venu de sortir de ce système de démolition-reconstruction pour exploiter l’extraordinaire potentiel de ces grands ensembles ?
En présence de :
Renaud Payre, Vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’habitat, de la rénovation thermique des logements, de la politique de la ville, du logement social et de l’inclusion par le logement
Isabel Concheiro, architecte et professeure à la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR)
Mariana Tournon, coordinatrice de l’association APPUII
Modération : Stéphanie Sonnette, journaliste
La table ronde sera suivie d’un échange avec la salle et d’un verre.
à la Public Factory, 10 ruelle du Grand Casernement, Lyon 7
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